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Le blog de Susanna Huygens

Très belle année 2018

31 Décembre 2017 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@Arthur Rackham @ DR

À mes lectrices et lecteurs,

j’aimerais d’abord dire merci. L’année 2017 se termine avec de beaux souvenirs, comme Fontfroide et les deux concerts parisiens de Jordi Savall et plein de beaux moments partagés avec des amis. Une nouvelle année s’annonce qui je l´espere vous sera douce et belle.

Je veux espérer que nous trouverons en chacun la source d’harmonie qui saura nous conduire vers la paix et le bonheur pour une humanité en souffrance et en quête.

Je vous souhaite, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui vous sont cher(e)s, une très belle année 2018.

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Un heureux et doux Noël

24 Décembre 2017 , Rédigé par Parmentier Monique

@ DR par la Ferme aux lavandes sur Face Book

 

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La courbe de tes yeux... Paul Eluard

23 Décembre 2017 , Rédigé par Parmentier Monique

 

@Maison des Racont’Arts Horizon

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu,
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseau du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

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Orpheus XXI, un songe fraternel

2 Décembre 2017 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Chroniques Concerts

@LP/Philippe de Poulpiquet Le Parisien

Certains voyages, laissent un souvenir unique et onirique, celui auquel nous a invité Jordi Savall, en ce vendredi 24 novembre, a été le plus beau des songes, entre gravité, virtuosité et humanisme.

C’est au Palais de la Porte Dorée qui accueille le Musée de l’immigration que se déroulait, le tout premier concert en grand effectif de l’ensemble Orpheus XXI, accompagné par des musiciens d’Hespérion XXI et dirigé par le maestro catalan. L’évidence du lieu, pour accueillir cette programmation tient bien plus que du simple symbole, sous la magnifique fresque de Pierre – Henri Ducos de la Haille, peinte en 1931. Son exotisme chamarré voulait décrire les bienfaits de la colonisation. On se prend à penser à toute la souffrance et aux guerres engendrées par ce fléau « civilisateur » et à la nécessité pour les générations actuelles et futures d’en assumer la charge. L’hospitalité du Musée de l’Immigration marque mieux que tout cette réconciliation entre les peuples et ce respect si nécessaire de la différence dont chacun peut s’enrichir. Ainsi la démarche du projet Orpheus XXI a trouvé son écrin.

@Monique Parmentier

Cet ensemble dont la création officielle remonte à mars dernier, a été voulu par Jordi Savall suite à ses visites dans des camps de réfugiés à Calais et en Grèce. Ce projet est destiné à permettre aux musiciens réfugiés ou immigrés de faire connaître et transmettre leur patrimoine musical. Ils sont actuellement 21 au total. Grâce à de très nombreux partenaires dont la Saline Royale d’Arc-et-Senans, devenu leur lieu de résidence, ils ont enchaîné les séances de travail, les premiers concerts en petit effectif, cet été à Arles et à l’Abbaye de Fontfroide, et les actions de transmission dans les écoles. Ce soir, 6 d’entre eux, Rusan Filiztek (Kurdistan), Nezet Kutas (Kurdistan/Turquie), Azmari Nirjhar (Bangladesh), Rebal Alkhodari (Syrie), Anastasia Louniova (Biolorussie), Imad Eddine Amrah (Maroc), se sont présentés au public parisien accompagnés par trois de leurs maîtres issus d’Hesperion XXI, Waed Bouhassoun (Syrie), Moslem Rahal (Syrie), Hakan Güngör (Turquie). Si dans les précédents concerts, Jordi Savall ne se joignait qu’au bis, ici il a accompagné et dirigé un programme dont l’éventail du répertoire proposé, a permis a chacun de se découvrir et d’ouvrir les horizons de la richesse infinie de la pluralité des civilisations. Le programme de ce soir aurait pu paraître à certains d’autant plus improbables, que tous ces musiciens professionnels, sont issus de traditions et de techniques parfois très éloignées. Et pourtant, tout au long de la soirée, il a semblé couler de source. Les enchaînements entre chaque pièce étaient d’une extrême fluidité.

Dans le programme proposé ce soir, on retrouvait aussi bien des pièces traditionnelles chez Jordi Savall comme la Rosa enflorece ou la Quarte Estampie royale mais également Üsküdara. Cette mélodie qui a traversé les siècles, les continents, les civilisations, a, tour à tour, été un chant de fraternité, d’amour, de mélancolie ou de prière, que le maestro reprend régulièrement dans ses fresques musicales, tant elle exprime si bien à elle seule l’universalité des émotions. Mais, nous avons pu entendre également des pièces issues des répertoires des musiciens d’Orpheus XXI (des chants de récolte du Kurdistan, des chants et mélodie d’Arabie, de Syrie et de Biolorussie).

@ Monique Parmentier

Malgré leurs univers musicaux apparemment éloignés, la capacité d’écoute et de dialogue des interprètes réunis pour l’occasion, a donné des ailes à ces derniers. Nous révélant une virtuosité commune et si profondément intime. Le fruit de ces rencontres de l’âme et du coeur est d’une saveur incomparable. Chaque musicien et chanteur d’Orpheus XXI et d'Hespérion XXI, a durant la soirée eu l’occasion de nous émerveiller tant par des instants en soliste d’une grâce infinie, qu’en ensemble.

Le kanun d’Hakan Güngör qui introduit le premier chant, nous emporte dans un monde rêvé et raffiné, où telle la rosée du matin, les notes de musique nous éveillent en un jardin de sérénité et d’harmonie. Rejoint par le chant si fascinant de la chanteuse bangladaise Azmari Nirjhar, ils ouvrent l’horizon du songe et de l’apaisement. Rusan Filistek, nous avait ébloui l’été dernier par un chant des moissons envoûtant, à la limite de la transe, sentiment que l’on a retrouvé ce soir. Accompagné par le percussionniste kurde Neset Kutas, il transmet ce sentiment du sacré et du mystère lié à ce moment essentiel à toute civilisation : la moisson, temps du labeur et temps de joie. Dans des chants traditionnels syriens et séfarades l’oudiste/chanteur syrien Reball Alhodari et le chanteur marocain Imad Eddine Amrah, nous ont fait partagé l’émotion intense et ardente d’une vocalité qui transcende des chants aux thèmes universels. Il en est de même de la musicienne biolorusse Anastasia Louniova dont les accompagnements au cymbalum dans certaines pièces sont d’une extrême finesse et qui nous a charmé dans un chant intitulé Tsarkouka. Chaque pièce musical nous transporte ainsi dans des univers particuliers et enchanteurs, parfois mélancoliques, mais toujours si humains.

Et que dire de Waed Bouhassoun dont le chant et les talents d’oudiste nous subjuguent à chaque fois, tout comme le souffle incandescent du ney de Moslem Rahal et l’élégance infiniment délicate du Kanun de Hakan Güngör.

La direction de Jordi Savall crée un lien sensible, amical et bienveillant entre tous les artistes. Dans la très belle acoustique de la salle du Forum, la vièle à archet chante la beauté de l’âme humaine lorsque celle-ci s’accorde et partage la différence.

Orpheus XXI Les Chemins de l’exil et de l’espoir – Le 24 novembre 2017 – Palais de la Porte Dorée Musée National de l’histoire et de L’immigration – Orpheus XXI : Rusan Filiztek (Kurdistan), Saz & chant ; Nezet Kutas (Kurdistan/Turquie), Percussions ; Azmari Nirjhar (Bangladesh), Chant ; Rebal Alkhodari (Syrie), Oud et chant ; Anastasia Louniova (Biolorussie), Cymbalum & chant ; Imad Eddine Amrah (Maroc), chant. Hesperion XXI  : Waed Bouhassoun (Syrie), Oud & chant ; Moslem Rahal (Syrie), Ney & chant ; Hakan Güngör (Turquie), Kanun.

Jordi Savall, Vièle à archet, Lyra & Direction.

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L'éternité du feu Yves Bonnefoy

1 Décembre 2017 , Rédigé par Parmentier Monique

Edmond Dulac Copyright : DR

Phénix parlant au feu, qui est destin
Et paysage clair jetant ses ombres.
Je suis celui que tu attends, dit-il....
Je viens me perdre en ton grave pays.

Il regarde le feu.
Comment il vient.
Comment il s'établit dans l'âme obscure
Et quand l'aube parait à des vitres, comment
Le feu se tait, et va dormir plus bas que feu

Il le nourrit de silence.
Il espère
Que chaque pli d'un silence éternel.
En se posant sur lui comme le sable.
Aggravera son immortalité.

Tu sauras qu'un oiseau a parlé, plus haut
Que tout arbre réel, plus simplement
Que toute voix d'ici dans nos ramures,
Et tu t'efforceras de quitter le port
De ces arbres, tes cris anciens, de pierre ou cendre.

Tu marcheras,
Tes pas seront longtemps la nuit, la terre nue,
Et lui s'éloignera chantant de rive en rive.

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