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Le blog de Susanna Huygens

Très belle année 2019

31 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Once upon a time... j’aimerais alors que le temps qui passe, s’apprête à écrire ✍️ les pages d’une nouvelle année, la plume légère, vous souhaiter de trouver les mots qui enchanteront votre histoire en cette nouvelle année.

Puissiez-Vous redonner à chaque instant et à tous ceux qui les partageront avec vous, la substantifique magie de la joie, du bonheur, de la beauté et de l’irrationnel pour mieux dire non au malheur, à la violence et au narcissisme pervers qui trop souvent gouvernent ce monde et nos vies.

Je voulais à l’occasion de mes vœux, vous remercier d’être à ma grande surprise, sans cesse plus nombreux à venir partager mes coups de cœur, ma mélancolie et mes petits bonheurs. Petit à petit, je revisite ce blog... la musique y reviendra bientôt. Et je compte bien vous reparler de « mon » sud. Des poèmes y surgiront au gré de la fantaisie de mes lectures. Ce blog ne sera jamais dans l’air du temps. Il est libre comme l’air et les fées et elfes  de mon enfance. Adulte, je revendique ma liberté... d’aller où les vents portent les plumes ...

Très belle année 2019.

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Voyage d'hiver au Jardin extraordinaire

29 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Monique Parmentier

Il m'aura bien fallu revenir de ce Sud qui a ouvert l'espace d'un instant, au cœur de l'hiver, ce livre de conte qui à chaque fois me murmure ces mots : Once upon a time... Il était une fois... J'ai laissé derrière moi -à moins que ce ne soit ... devant moi- la lumière bleue. Je sais que j'y reviendrais. Comme Alice, je sais que tôt ou tard, je poursuivrais le lapin blanc qui me ramènera au pays du Jardin extraordinaire, au pays des merveilles.

"Twas brillig, and the slithy toves
Did gyre and gimble in the wabe;
All mimsy were the borogoves,
And the mome raths outgrabe."

 

 

@ Monique Parmentier

A chacun son chat du Cheshire...  en fait à Narbonne, ils semblent se multiplier, mais à force de les suivre, j'en ai rencontré un qui m'a mis sur la voie de mes rêves, de mes souvenirs. Celui qui me chantonne de ne jamais perdre de vue l'horizon, une fois la porte des rêves franchie, afin de parvenir à rentrer... à la maison, une maison qui n'est plus qu'une lointaine, si lointaine réminescence, que je poursuis depuis si longtemps.

@ M Parmentier

J'aime Narbonne. Je l'ai aimé, comme j'aime les Corbières et le Minervois qui l'entourent, depuis la première fois qu'une amie sans le savoir, en acceptant de m'emmener au Festival de Fontfroide, m'a offert le plus beau cadeau qui soit... Ce sentiment après un long, très long voyage, d'être rentrée "à la maison".

 

@ M Parmentier

Vous n'imaginez pas, combien il est étrange de la savoir là, invisible et si proche, qu'il ne faudrait qu'une parole magique pour que son portail m'apparaisse, que sa porte s'ouvre à la liberté d'être, de vivre, d'échapper à ce monde aussi sinistre que le ciel d'Ile-de-France et à cette société si narcissique, qu'elle gomme toute trace de poésie, pour ne plus parler que d'argent et de pouvoir. Retrouver la magie de l'inutile, du futile, de la danse des mots et des chants d'oiseaux et des sources. Je sais beaucoup dirons qu'il faut être bien fou pour croire aux rêves qui ne parlent pas d'egos surdimensionnés, qui refusent le pouvoir à la psychanalyse qui ne cherche qu'à rabaisser un imaginaire heureux, un imaginaire qui appelle à lui tout ce que la nature mère nous offre de plus beau.

@ M Parmentier

Et pourtant, à Narbonne, n'est -on pas au pays du "Fou chantant", au pays du Jardin imaginaire... et bien que vous me croyez ou non, Alice qui ne refuse aucune occasion de poursuivre les lapins blancs qui parlent et qui croient plus que tout que vivre ses rêves peut nous mener bien plus loin que le bout du monde, Alice ... petite Alice a bien retrouvé la porte d'entrée de ses rêves ici... Tout là - bas. Vous ne me croyez pas...

@ M Parmentier

D'ailleurs durant mon séjour, quelques seigneurs du Cheshire m'ont rappelé que le vrai et le faux se valent bien pourvu que l'on soit prêt à y croire. Comme à chacun de mes séjours, je me suis laissée porter par mes songes. Ne voulant pas envisager le retour, je n'ai vécu que l'instant, oubliant, effaçant de la réalité, tout ce qu'il m'a fallu depuis rejoindre, mais qui là-bas n'a guère de raison d'exister.

@ M Parmentier

Les fééeries de Noël, ont un goût d'enfance à Narbonne. Ici l'innocence est reine et tandis que les températures donnent au jour une sensation de printemps qui ne demande qu'à renaître, tout en maintenant l'illusion d'un hiver qui donnerait envie de se réconforter à la chaleur des gourmandises des fêtes. Tout ici est invitation à vivre le présent comme le plus beau des trésors.

@ M Parmentier

Une mini ferme imaginaire, un théâtre de marionnettes qui égrènent les contes du temps passé et un palais des jeux anciens sont autant de possibilités d'enchanter l'instant, de le faire miroiter comme un joyau précieux. Adultes et enfants s'offrent le luxe ultime de laisser battre leur cœur à l'unisson de la candeur qui luit en chacun d'eux.  Et si la fête foraine et ses manèges y rencontrent un grand succès, tout comme le marché de Noël, où les gens déambulent, plus qu'ils n'achètent, on est dans le sud et il fait doux, devant la beauté de l'horizon, on s'arrête.

@ M Parmentier

On s'abandonne pour mieux profiter d'un rayon de soleil enchanté. Car ce n'est pas tant le vin chaud qui est important que le simple fait d'être là, hors du monde au seing de la foule. Du creux de ma mémoire, un extrait de poème me revient... cet instant simple et tranquille qui ne demande qu'à ressurgir et à repousser cet ordinaire étouffant qui empoussière nos vies. Alors j'ai marché et marché encore. Je suis allée rendre visite à cette amie, reine des abeilles qui sous les Halles vend le meilleur des miels, celui de ces terres d'été parfumées et incandescentes des Corbières... des Hauts de Corbières.

@ M Parmentier

J'ai succombé aux multiples gourmandises qui ne demandent qu'à être dégustées. Toutes vous content l'histoire d'un terroir aussi magnifique et chantant que son fou. Huitres, Chapons, vins rosés, blancs ou rouges, truites qui ne viennent que "de pas bien loin", -des Pyrénées voisines-, de ces écus crémeux du Pays Cathare ou vigoureux comme ces jambons des cochons noirs de Bizanet...

@ M Parmentier

Rabelais aurait été heureux ici... alors la petite souris grise redevient d'un coup de baguette magique une Cendrillon certes sans prince mais affranchie... ou plutôt ... Une Alice au Pays des merveilles toujours.

@ M Parmentier

Et si les Halles de Narbonne sont mon temple, celui de la joie de vivre, ma caverne d'Ali Baba, les rues me réservent à chaque fois bien d'autres surprises, à condition d'accepter une bonne fois pour toute, qu'à Narbonne pour vivre heureux, il ne faut que trois fois rien.  Qu'il n'y faut jamais, oh grand jamais être rationnel, faute de quoi vous passerez à côté de l'essentiel.

@ Milega-15 rue de la Parerie

Au pays des Elysiques, tout est possible, surtout l'improbable. Dans un monde, aussi matérialiste que le nôtre cela pose un problème, le manque d'emplois... Mais le jour, où rêver, flâner, savourer seront des métiers à part entière, ... Mais que ne le sont - ils déjà ?

@ Namasthé-7 rue de la Parerie

Pendant cinq jours, je me suis offert ce luxe d'y croire. Alors  forcément, j'ai découvert la garde robe d'une princesse des Mille et une Nuit et ses multiples trésors. Chaque pas, ouvre une nouvelle page et chaque seconde a un goût d'éternité. Un bakeneko serait-il passé par là ?... Son cousin du Cheshire lui n'en doute pas.

@ Monique Parmentier

Mais avant que de repartir, de quitter ces lieux enchantés, il me fallait repasser par la source, celle qui me guidera de son chant, pour mieux revenir l'été prochain.

@ Monique Parmentier

Je suis restée longtemps à l'écouter murmurer, ne parvenant pas à me résoudre à ce "retour" qui me semble à chaque fois être le plus douloureux des déchirements depuis que je sais, ne plus être ici si loin de ce monde que je croyais perdu et que désormais j'entre aperçois dans le chant de la garrigue environnante. Je sais vous ne l'entendrez pas, mais aux pieds de la Crèche de Noël de la Cathédrale de Narbonne, l'onde s'écoulait, cristalline, joyeuse et chatoyante. Vous devrez me croire sur parole.

@ M Parmentier

Je suis rentrée sur l'Ile-de-France le cœur lourd mais l'âme légère. L'été n'est pas si loin. Fontfroide retrouvera les musiciens venus des quatre coins du monde et tel les rois mages, ils apporteront ce message de concorde dont la réalité sonnante et trébuchante nie l'extrême nécessité... celle de l'inutile, de la poésie, de la vie, des rires, ...

@ Monique Parmentier

Pendant quelques jours les Elysiques reviendront de loin et feront briller les notes de la nuit et je reprendrais mes flâneries dans l'espoir d'enfin retrouver la clé qui m'ouvrira les portes du Jardin extraordinaire.

Par Monique Parmentier

 

Oups... @ Monique Parmentier

 

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Il faut vieillir - Colette

27 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

DR : Société des Amis de Colette

« Il faut vieillir. Ne pleure pas, ne joins pas des doigts suppliants, ne te révolte pas, il faut vieillir. Répète-toi cette parole, non comme un cri de désespoir, mais comme le rappel d’un départ nécessaire...
Éloigne-toi lentement, lentement, sans larmes ; n’oublie rien ! Emporte ta santé, ta gaîté, ta coquetterie, le peu de bonté et de justice qui t’a rendu la vie moins amère ; n’oublie pas ! Va-t’en parée, va-t’en douce, et ne t’arrête pas le long de la route irrésistible, tu l’essaierais en vain, – puisqu’il faut vieillir ! Suis le chemin, et ne t’y couche que pour mourir. Et quand tu t’étendras en travers du vertigineux ruban ondulé, si tu n’as pas laissé derrière toi un à un tes cheveux en boucles, ni tes dents une à une, ni tes membres un à un usés, si la poudre éternelle n’a pas, avant ta dernière heure, sevré tes yeux de la lumière merveilleuse – si tu as, jusqu’au bout gardé dans ta main la main amie qui te guide, couche-toi en souriant, dors heureuse, dors privilégiée… »

Les Vrilles de la vigne - Colette

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Retour à la maison

19 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Monique Parmentier

Aussi étrange et complètement fou que cela puisse paraître, tandis que le TGV me ramène vers « mon » sud, la nature me rappelle à ces souvenirs qui rendent possible l’enchantement. La nuit nous a quitté un peu avant Valence... la pluie a semé ses dernières gouttes un peu après Nîmes et la lumière bleue s’ouvre désormais devant nous. Il me reste à briser le sort qui voile la plus belle des réalités et le plus grand des bonheurs.

Par Monique Parmentier

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... Sans qu'un mot m'indiquât quel fut le bon chemin.

7 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

@ Monique Parmentier

S’arrêter devant le soleil

Après la chute ou le réveil
Quitter la cuirasse du temps
Se reposer sur un nuage blanc
Et boire au cristal transparent
De l'air
De la lumière
Un rayon sur le bord du verre
Ma main déçue n'attrape rien
Enfin tout seul j'aurai vécu
Jusqu'au dernier matin

Sans qu'un mot m'indiquât quel fut le bon chemin

CARREFOUR
Pierre Reverdy (1889-1960) – Les Ardoises du toit (1924)

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Papillon affolé

2 Décembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

Arthur Rackham @ DR

« Et toi aussi, tu es ce que j'ai été et ce que sont la plupart, un pauvre papillon affolé voletant autour d'une lampe, se brûlant les ailes à la flamme. Toi, aussi, tu es dans la fournaise, dans la chambre de torture qui s'appelle le monde, la vie. Tu t'es agité et meurtri et tu n'as pas plus que tes frères en illusion, réussi à saisir l'eau du mirage, le fantôme du bonheur... »

Alexandra David-Neel — Extrait d’une lettre à son mari de Podangue en 1914

 

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