Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Susanna Huygens

Nouveau départ

27 Septembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ BNF Photo : Monique Parmentier

Je n'ai jamais parlé directement de moi sur ce blog, sauf lorsque m'y faisant trop silencieuse alors que vous continuez nombreuses et nombreux à le visiter, j'étais venue vous dire que je reviendrais.

Je suis revenue et j'ai déjà un peu changé le contenu, la forme et le fond. J'y ai abordé d'autres sujets que la musique ou Versailles (que j'ai quitté il y a 3 ans sans regret, mais avec plein de beaux souvenirs).

Dans désormais, si tout se passe bien 4 ans, je partirais dans le sud à la retraite... ce sud dont vous avez compris que je l'aimais. Cela, c'est fait en quelques secondes, la naissance de cet amour. Un rayon de lumière sur des volets bleus. 

J'étais déjà allée dans le Luberon à 15 ans pour un camp d'astronomie. Puis il y a 7 ou 8 ans, j'étais descendue deux fois dans la région toulousaine et Toulouse. Dans le premier cas, le Luberon, j'avais énormément aimé dans le second, le malaise ressenti chez "l'ami" (je mets des guillemets car il s'est révélé être un personnage douteux et malhonnête) qui me recevait, ne m'avait peut-être pas permis d'aimer de la même manière, même si avec le temps, je me souviens de beaux paysages autour de Castres et de la splendeur des collections de la Fondation Bemberg. Mais en 2013, après la rupture extrêmement difficile avec ce faux ami, j'ai décidé de réaliser la promesse faite à une amie, disparue un an plus tôt, me rendre à Fontfroide.

@ Monique Parmentier

J'ai alors contacté une autre amie vivant à Bédarieux et je lui ai demandé si elle pourrait m'y emmener. Je suis donc allée passer quelques jours chez cette amie et nous sommes parties pour Fontfroide... Tout le séjour, dès la descente du train à Béziers, fut merveilleux. Ressentir à fleur de peau le chant des cigales a quelque chose d'indicible.

En arrivant à Narbonne, où l'on devait loger pour les deux jours du festival, nous nous sommes arrêtés sur le côté de l'Office du tourisme... Et l'étrange sensation qui en arrivant à Béziers s'était emparée de moi est devenue une évidence à Narbonne. "J'étais rentrée à la maison, j'étais à la maison"... Un rayon de lumière sur des volets bleus anciens d'un immeuble en face de l'Office, a fait surgir cette évidence me ramenant dans un ailleurs fait de garrigue, de chant des cigales, de soleil, de bonheur. Des images que je ne saurais décrire alors que pourtant elles m'habitent désormais quotidiennement, m'ont soulagé en un instant de tout le poids des douleurs accumulées.

@ Monique Parmentier

Depuis chaque année, j'y repars seule, mais j'y retrouve des ami(e)s. Au fur et à mesure de mes visites, et grâce à de belles personnes, j'ai pu me rendre à Lagrasse, Minerve, Caunes en Minervois, fais une croisière sur le Canal du Midi, découvrir le site archéologique d'Ensérune, mais aussi aller dans les Hauts de Corbières assister à un spectacle de café-théâtre après une délicieuse sardinade... j'ai découvert Gruissan et le massif de la Clape et pu aller jusqu'à Collioure et surtout je ne me lasse pas de déambuler dans les rues de Narbonne et tout particulièrement dans la petite rue Rouget de l'Isle et les Halles.

Avec le temps, je me suis éloignée un peu plus de gens que j'avais croisé dans le milieu musical parigo/versaillais et j'ai savouré l'harmonie au cœur de l'univers de Jordi Savall.

@ Monique Parmentier

Mon blog va continuer d'évoluer. Il y aura toujours un peu de musique, mais pas seulement. De poésie, d'art... mais pas seulement. De gourmandises et de sérénité devant les photos des paysages de mon sud, celui que je rejoindrais bientôt définitivement. La vie est parfois pour ceux dont je fais partie, un beau voyage, mais qui connait des heurts (les faux amis, les soucis professionnels) et des ralentissements (de transports ;)... mais aussi de santé. A bientôt 60 ans, je sais que même si je ne suis pas riche, j'ai la chance d'avoir bien vécu et d'avoir pu réaliser certains rêves que la fille du jardinier, n'imaginait pas pouvoir réaliser étant enfant : comme d'aller en Asie à 20 ans, ou à Rome à deux reprises à 40 ans ou plus encore de découvrir Fontfroide et les Corbières et le Minervois à 50 ans, de pouvoir voir et entendre des opéras splendides comme Cadmus et Hermione ou Platée dans des salles toutes aussi splendides, les unes que les autres, telles que l'Opéra Royal à Versailles ou Garnier à Paris et d'avoir été invitée alors que je ne m'y attendais pas, par l'ensemble Matheus et son chef Jean-Christophe Spinosi à Vienne pour voir et entendre une superbe version du Comte Ory de Rossini.

@ Monique Parmentier

Je ressens une immense gratitude envers la vie et les belles personnes croisées à ces occasions. Mais mon univers me manque, celui d'une campagne vivante, d'une mer à l'horizon ouvert sur l'infini. Paris et l'Ile-de-France me pèsent chaque jour d'avantage. J'ai donc coupé des ponts pour m'ouvrir à d'autres possibilités... Je retrouverais mon sud en décembre pour 4 jours. J'ai juste hâte de le retrouver.

 

Par Monique Parmentier

 

Lire la suite

Once upon a time... Dreamer of dreams

19 Septembre 2018 , Rédigé par Parmentier Monique

@ DR

La rentrée est venue. Il a fallu retrouver le nord et malgré un bel été indien, "mon" sud me manque. En attendant, et tandis que le temps passe... Me sont revenus des souvenirs d'enfance. Ceux de ces instants de lecture avec mes grands-parents. La voix de mon grand-père m'est revenue, comme cette licorne dans le jardin d'un de ses frères dans un jardin près de Bruxelles... Les livres de contes si lourds, à la reliure richement illustrée que l'on ouvrait. Et ces premiers mots qui invitaient mon grand-père ou ma grand-mère à commencer la lecture qui devait nous emmener vers des mondes enchantés...

Il y avait autrefois... il était une fois... Once upon a time. La poésie des mondes perdus chantait la mélancolie plus que la nostalgie. C'est à cette époque que j'ai découvert les plus talentueux illustrateurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, ceux qui m'ont aidé à construire mon imaginaire.

@ DR

J'ai commencé à faire des recherches pour vous en parler. Et si Arthur Rackham est essentiel pour moi, c'est Edmund Dulac qui me bouleverse le plus. L'un et l'autre, furent marqués par la guerre de 14 et leur style évolua tout au long de leur existence. Mais Edmund Dulac m'a profondément marqué. Plus qu'Arthur Rackham. Probablement parce qu'en dehors de la fantasmagorie de ses univers, j'y ai trouvé dès l'enfance une  réelle empathie et générosité mais aussi parce que de ses couleurs sourdent une poésie si onirique et si luxuriante que le monde réel s'efface et que chaque dessin est une invitation à créer un autre univers. N'hésitez pas à ouvrir ce livre qui vous invite au rêve et devenir à votre tour ce "Dreamer of dreams" révélant un peu de cette beauté qui dort en chacun de nous. Once upon a time...

Par Monique Parmentier

Lire la suite